Toi, tu es partie sans hésiter
Zélie mon amour,
Tu te rappelleras que ton absence me taillade le coeur. Je t'aime plus que ma peau et tu me manques. Je suis devenu un maniaque du manque.
Toi tu as dit comme dans la chanson "je suis venue te dire que je m'en vais " " aux vents mauvais " "toi tu t' souviens des jours heureux " et tu pleures, c'est ce que j'ai pensé.
Le coeur hélas n'était plus là . En notre histoire tu n'arrivais qu'à mourir et tu n'es pas restée.
Tu portais une écharpe couleurs fuchsia comme dans les années 70. L'été indien.
Je pense à ce nouveau roman " la vie au-dessus du 68e parallèle " que tu ne liras pas. La chance ne nous sourit plus. Je ne peux plus te toucher. Pour quel inconnu es tu partie ?
Moi aussi j'ai des références " l'insoutenable légèreté de l'être ". Ton écharpe en soie, Marie Trintignant dans " le cri de la soie ", ce film troublant.
Moi aussi j'aurais voulu te tuer une nuit d'été. Pour te garder.
Toi, tu es partie sans hésiter.
Pourtant, il me semblait que notre histoire n'avait pas pris une ride.
Avec toi, j'ai connu l'osmose lorsque nous étions couchés comme des chats et que je t'entendais chanter.
Nous avions des lits en odeurs légères. Mon amour, notre intimité était parfois timide.
Oh que j'aimerais tout recommençer avec toi.
Mais tu m'as décoché une flèche et le ciel n'est plus avec moi.
Nous avons fait faillite.
Tu m'as dit " Mais quel choix j'avais ? "
Moi, je t'aime trop pour t'aimer. Il est des jours où tu t'en fous. Je m'en fous. Bien sûr, il faudrait pleurer. Moi, je voudrais juste ton corps et ta voix.
Quand le monde enfin viendra d'être lavé. Pour être soi.