Crise d'encre noire
Parce que j'avais les images de l'album "L" de Benoit Jacques
Devant les yeux pendant l'écriture de ce texte
Comme une obsession
L'envie de gratter du noir
Encore et encore
Et donc, quelques images de cet album
Pour accompagner ce texte
Qui est en fait une réécriture
De "Crise d'encre"
J'ai toujours un sentiment de perte avec la réécriture
D'où cette noirceur...
Elle est partie et je suis restée orpheline d'Orphée . Chaque seconde, une feuille est tombée dans la forêt de ma tête.
Alors, j'ai choisi l'écriture du cri d'une crise.
Car, du noir de la terre, ce cri se répétait comme un trait d'encre jailli de l'oubli.
Il s'est agi de jeter l'ancre et de dénicher dans le trait l'appel de ma propre tribu.
Puisque la terre rétribue la vie d'une trace ou d'un oubli. D'une croix aussi.
Errer, chiner et dénicher les traces d'encre de Chine.
Un dessin noir, une calligraphie, se nichait dans la nécessité d'un appel qui jaillissait de ma solitude.
Mais quels critères crus fallait-il triturer pour rejeter sa peinture et ses lettres ?
Je ne dois pas répéter ni prêter le rejet de la mort et de la mère mais CREER