Après Hong-Kong

Hong-Kong déjà derrière

alors ce qu'il en reste

Ville trépidante, les buildings ont envahi la jungle

et ce chaos fonctionne

La tête vers le haut comme à New-York

une ville verticale

la chambre avec vue sur la baie

le soir ça clignote

le matin la lumière est douce

et plein de cargos qui semblent attendre

Le star ferry avec ses bancs de bois

et le tramway qui brinquebale

Hong-Kong vu du haut, le tramway va d'ouest en est

et il revient

Choses inattendues d'Hong-Kong

le Tai Shi dans le jardin botanique au même rythme que les singes 

qui se balancent au petit matin

l'après midi ils dorment

La cantine du monastère des 10000 bouddhas

tout est calme

j'aurais voulu rester

pas un bouddha ne se ressemble

il faudrait tous les dessiner

en même temps ils sont tous de la même famille

Le plus haut Bouddha du monde

aperçu du bus sur la montagne de Lantau

je ne m'attendais pas à le voir

Les glaces comme à Taipei

des granités roses verts blancs et des haricots rouges

La montée en peaktram vers le peak

trop de touristes 

mais le tram est coincé entre les buildings

et des rochers avec de la mousse à la Claude Ponti

jour de brouillard je ne verrai rien du sommet

alors j'imagine

Le Luk yu Tea House

des ventilaturs au plafond, des bancs en bois avec miroir ovale

des serveurs qui glissent avec une théière en inox

on se croirait dans le Lotus Bleu

le plat que je mange ne ressemble en rien à ce que j'avais imaginé

mais c'est délicieux

Des noddles aux champignons et aux légumes

Et aussi la Lin Heung Tea House

des cages à oiseaux au plafond

une grande salle avec des serveurs qui glissent

avec des théières

aussi délicieux que beau

Le Tai Shi avec éventail ou sabre

j'avais jamais vu ça

l'éventail s'ouvre en même temps que le souffle

tout est à la bonne place

Je relis "les îles" de Philippe Lançon

premier roman époustoufflant

mais c'est un bon journaliste

Je l'avais adoré, c'est encore mieux ici

mais je lis à la vitesse d'un escargot

c'est nouveau pour moi 

tout change

"A Hong-Kong, la solitude

me rendait toujours libre et léger

comme une chanson des Beatles".